Eglise de l'Invention-de-Saint-Étienne à Villeneuve les Béziers

 

 

Invention de St Etienne

adresse:  Place de la Liberté, 34420 Villeneuve les Béziers
coordonnées GPS: 
N43.314712°, E3.279727°
contact:  
ouverture: 10h à 12 h en semaine

 


enluminure3Présentation sommaire: 

L’église Saint-Etienne de Villeneuve-lès-Béziers, est citée pour la première fois le 20 septembre 983, dans une charte du Cartulaire d’Agde : « in Villanova, ad ecclesiam Sancti Stephani… ». A la fin du XIème siècle, à la suite de l’incendie qui a ravagé le village, une nouvelle église est construite. Il en est fait état à plusieurs reprises, au XIIème siècle, dans les archives de l’abbaye d’Aniane. Cette église subit, en 1562 puis en 1581, des dommages importants de la part des protestants, pendant les guerres de religion. En 1659, est décidée la démolition de sa nef romane et la reconstruction d’une bâtisse plus vaste, sans toucher au sanctuaire, à la sacristie, au transept et au clocher. En 1841, une nouvelle transformation fait disparaître l’abside romane.

enluminure3Style architectural:

 

 enluminure3Photos

     

 

enluminure3Description générale:

De l’église romane qui a remplacé le premier lieu de culte à la fin du XIème siècle, à la suite de l’incendie, ne subsiste qu’un pan méridional du chevet avec deux fenêtres obturées.

Au niveau de la toiture du chevet, on peut voir une frise de billettes qui courait certainement au sommet des murs tout autour de l’édifice.

On trouve également une frise de billettes sur le transept sud dont l’emplacement de sa porte romane, aujourd’hui bouchée, est bien visible. A sa droite, une statue en fonte de la Vierge (2ème partie du XIXème).

Les trois premiers étages du clocher, les bras du transept et la sacristie, datent du XIIème. Le clocher, inscrit au répertoire des monuments historiques depuis le 11 octobre 1930, a été construit sur le bras nord du transept contre lequel a été accolée la sacristie. Il s’agit d’une tour à plusieurs étages en léger retrait les uns par rapport aux autres. Le 1er est décoré de bandes lombardes retombant sur des lésènes, près des angles, et sur une colonnette engagée au centre. Certains modillons de l’arcature sont sculptés de petites têtes d’animaux. Le 2ème était, à l’origine, éclairé sur chacun des côtés par une baie géminée. Une a été occultée, les trois autres modifiées. Au 3ème, où se trouvent les trois cloches, les fenêtres géminées ont laissé place à des ouvertures doubles à arc brisé. Le rang de corbeaux situé sous la corniche de cet étage, indiquerait l’endroit où reposait le toit à quatre pentes dans l’état initial. Le 4ème  est octogonal. A chacune de ses bases, une ouverture plein-cintre. Seulement trois d’entre elles sont ouvertes. Cet étage, orné de créneaux et de gargouilles, a certainement été destiné à transformer le clocher en tour de guet au XIVème, lors du Mouvement de fortification des églises. Le clocher accueille l’horloge communale avec son campanile et sa cloche.

En 1659, date gravée sur la porte d’entrée, lors de la démolition de la nef romane et la construction d’une bâtisse plus vaste, le chœur du sanctuaire est épargné, ainsi que la sacristie, le transept et le clocher. La nouvelle nef est alors épaulée par des contreforts extérieurs, plus tard annexés par la construction de chapelles et par une deuxième porte d’entrée côté sud.

 En entrant dans l’église, on découvre un le bénitier en marbre rouge du XVIIème.

Côté gauche, la première chapelle date de la seconde moitié du XIXème. A côté, la chapelle Saint Jacques, a été construite en 1666 pour recevoir le caveau de la famille des seigneurs de Villeneuve dont on peut voir la dalle gravée.

Côté droit, la chapelle de la Très Sainte Trinité (1698), la porte sud et le baptistère, fermé par une grille en fer forgé. Il a été construit en 1780 pour recevoir la cuve des fonts baptismaux, en marbre, offerte en 1763.

Le chœur, délimité par une Sainte Table en fer forgé, d’époque Louis XV, est embelli par deux retables, à gauche, dédié au Sacré Cœur de Jésus et à droite, dédié à la Vierge à l’Enfant. En 1841, une nouvelle transformation a fait disparaître l’abside romane qui était plus basse que la nouvelle nef. Ces travaux ont eu pour résultat de surélever le sanctuaire dont le grand autel date de 1660.

Les orgues, installées au milieu du XXème, cachent en partie les statues de pierre des quatre évangélistes. Au-dessus, le vitrail avec Saint Etienne, premier martyr.

Au fond de la nef, au-dessus de la tribune, une rosace surplombe un tableau représentant « La lapidation de Saint Etienne » daté de 1599. D’autres tableaux ornent l’église parmi lesquels « L’Adoration des Mages » (XVIIème) et « Sainte Madeleine » (XVIIIème).