Eglise Notre dame du Lac à Lunel

A l’emplacement de l’actuelle église Notre Dame du Lac se trouvait une église située hors de la première enceinte des remparts. En 1621, l’église paroissiale fut détruite. La reconstruction de Notre Dame du Lac fut achevée à la fin du XVIIe siècle.
Son clocher médiéval, repose sur une ancienne tour de guet du VIe siècle. C’est la raison pour laquelle il n’a pas été détruit pendant les guerres de religion. L’ensemble restauré en totalité en 2007 a permis de rendre au carillon sa tonalité d’origine. Chaque nuit le clocher est magnifié par sa mise en lumière.
L’église abrite des œuvres classées objets inscrits au titre des Monuments historiques : quatre toiles et un orgue Cavaillé-Coll daté de 1856 et qui, depuis sa restauration en 1994, est joué lors de messes et de concerts.

Style architectural:

Médiéval, Jésuite

Description générale:

L’église présente une façade de style jésuite.
Le clocher de 32 mètres qui repose sur une ancienne tour de guet a été restauré en 2007. Trois époques le caractérisent. Sa base, une tour de guet, daterait du VIe siècle. Le clocher, en calcaire dur, est du XIVe siècle. La flèche a été construite au XVe siècle. La balustrade a été posée au XIXe siècle.
En 2007, les refouillements du clocher ont nécessité le remplacement de 87 tonnes de pierre par de la pierre du Vaucluse. La flèche surmontée d’un coq a été également restaurée, l’escalier intérieur réhabilité. Le beffroi est équipé d’une charpente indépendante et le son d’origine des carillons a été rétabli. La cloche porte une date (1774) et une inscription. Elle a été déclassée au titre objet en 1947.
Un orgue Cavaillé-Coll est installé sur la tribune, au-dessus du portail d’entrée. Il date de 1856. Propriété de la commune, la partie instrumentale est classée au titre objet des Monuments historiques depuis le 11 mai 1977. La restauration de 1994 a permis de compléter l’orgue dans l’esprit du facteur de l’époque, étendant ainsi les possibilités de l’instrument. Il est utilisé régulièrement.
Un vitrail en rosace représente la Vierge et l’Enfant Jésus sur fond d’un lac. Ce vitrail n’est visible que lorsque l’orgue est déposé.
De chaque côté de la nef se trouvent cinq chapelles.
Dans la première chapelle située à gauche en entrant dans l’église se trouvent les fonts baptismaux. Datés du XVIIIe siècle, ils représentent le baptême du Christ par Saint Jean Baptiste. L’ensemble était recouvert d’un ciel bleu étoilé dont il subsiste des traces.
Dans la quatrième chapelle dite chapelle de Saint Gérard, un tableau représentant le saint patron de Lunel est exposé. Cette peinture, Bienheureux Gérard de Lunel, date du premier quart du XIXe siècle. Elle est classée au titre objet des Monuments historiques et de fait propriété de la commune.

Le Chœur
La croix présente dans le chœur est l’ancienne Croix de la Mission érigée en 1826 sur la place de la République. Le 18 août 1904, le conseil municipal de Lunel ayant voté l’enlèvement des emblèmes religieux de tous les lieux publics, la croix de la Mission fut mise à terre le mois suivant. Il y eut une vive émotion parmi les familles catholiques car cette croix était chargée de signification. La croix de la Mission fut cachée jusqu’à ce qu’elle soit installée en 1912 dans le chœur de l’église. Le crucifix, Ecce homo, est en métal frappé au marteau. Il repose sur une croix de bois.
Entre les verrières, trois tableaux sont classés au titre objet des Monuments historiques.
La Visitation et La Présentation au Temple, datées du premier quart du XIXe siècle, sont de Bestieu. Ces deux peintures sont classées depuis le 6 décembre 1984.
Le tableau « La Vierge et l’Enfant présentant le rosaire à saint Dominique en présence d’une sainte martyre » est classé depuis le 26 avril 1976. On peut y lire l’inscription « Raoux fecit 1700 ». Cette œuvre a été restaurée en 2010
A droite, à côté du chœur, la sixième chapelle, en rocaille, dite chapelle de la grotte de Lourdes, a été offerte par les cheminots de Lunel à la fin du XIXe siècle.
La huitième chapelle abrite les plaques commémoratives des Morts pour la France. Le 8 mai 2017 lors d’une émouvante cérémonie œcuménique, les plaques commémoratives des Morts pour la France du Temple protestant de Lunel, vendu à un particulier, ont été apposées à côté des plaques de leurs frères catholiques.

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