Eglise Paroissiale Saint-Denis à Montpellier
adresse: | Place Saint Denis, 34000 Montpellier |
coordonnées GPS: |
N43.605152°, E3.874919° |
contact: | 04 67 92 66 07 Site web:http://st-denis-st-roch-montpellier.com/ |
ouverture: |
tous les jours, de 14h30 à 17h. messes dominicales : 08h30, 10h00, 18h00 |
visites guidées: | mettre ici les informations concernant les visites; sinon effacer cette ligne |
à savoir: |
tram: station St Denis, parking souterrain Gambetta |
Présentation sommaire:
La construction de l’église Saint-Denis fut décidée à la fin du 17ème siècle pour créer une nouvelle paroisse dans un faubourg en pleine expansion, situé à l’ouest de la ville, au carrefour des chemins de Pézenas et du quartier des Casernes. Elle fut confiée à Augustin-Charles Daviler, élève d’Hardouin-Mansart à Versailles, devenu l’architecte des Etats du Languedoc. Venu à Montpellier en 1692, au lendemain de la révocation de l’Édit de Nantes, pour construire la Porte du Peyrou en hommage à la royauté, Daviler y reçut de nombreuses autres commandes publiques et privées. Pour Saint-Denis, il voulut un bâtiment simple, se distinguant des modes de l’époque. Le plan adopte la forme d’une croix latine à bras peu saillants et resserre le volume autour d’une coupole centrale qui prend appui sur la croisée du transept grâce à un pendentif de Valence. L’ensemble de l’église est couvert en berceau et reçoit la lumière par de hautes fenêtres. La façade, en belles pierres de taille, aux assises soulignées et aux pilastres monumentaux, souligne la dignité de l’édifice, le reste de la maçonnerie étant en moellons. L’église fut consacrée le 30 octobre 1707 par Mgr JOACHIM COLBERT DE CROISSY, évêque de Montpellier de 1697 à 1738 (neveu de Colbert).
Dédiée à St Denis, premier évêque de Paris, elle fut confiée aux Oratoriens qui avaient leur séminaire à proximité. Le bâtiment fut vendu comme bien national en 1795 et passa entre les mains de plusieurs propriétaires privés avant d’être racheté par la Ville en 1826. Il fut remanié à plusieurs reprises au cours du XIXè siècle pour pouvoir accueillir un nombre croissant de fidèles. Le chœur a été allongé et des chapelles latérales ont été ajoutées.
Style architectural:
Classique
Photos
Description générale:
Décoration intérieure :
Les tableaux : Quatre grands tableaux de Nicolas-René Jollain (1732-1804), peintre parisien, furent achetés en 1811 par le curé Philippe-Joseph MANEN. Ils représentent des épisodes de la vie du Christ : “Le baptême du Sauveur”, “La Transfiguration”, “La Résurrection de Lazare” et “La Cène d’Emmaus”. Ils se trouvent aujourd'hui dans les chapelles du Sacré-Cœur et de la Vierge :
A- chapelle du Sacré Cœur :
- La Cène à Emmaüs: en rompant le pain, le Christ ressuscité se révèle aux deux disciples avec lesquels il a marché. Dans ce tableau, JOLLAIN montre sa maîtrise de la lumière et son talent de coloriste.
- La Résurrection de Lazare (1762) : le Christ se détache ; devant Lui, agenouillée, Marthe et debout, sa sœur Marie. Au premier plan, Lazare, allongé, a demi enveloppé de son linceul, désigne Jésus. A l’arrière plan, les apôtres. Ce qui frappe dans ce tableau : le nombre de personnages, les détails, la superposition des mains et des regards.
B- chapelle de la Vierge :
- Le Baptême du Christ: le Christ est agenouillé devant Jean-Baptiste. La colombe du Saint Esprit, entourée de « putti » (enfants), illumine le tableau.
“La Fuite en Égypte” est l’œuvre du peintre montpelliérain Jean Coustou (1719-1791), qui fut le premier maître de François-Xavier Fabre.
“La Vision de Ste Thérèse d’Avila”, datée de 1841, et “Le Christ au-milieu des malades” (1846) sont l’œuvre d’un autre Montpelliérain, Auguste-Baptiste Glaize (1807-1893), qui se rattache à l’école philosophique de Ary Schefer et de Paul Delaroche.
Les sculptures :
Au maître-autel, un remarquable retable représente “Le Martyr de Saint-Denis”. Ce bas-relief, l’œuvre du sculpteur Alexis Poitevin, fut offert en 1815 par le curé, Philippe Joseph Manen. Il est accompagné par deux statues représentant Ste Rustique et Ste Éleuthère, les deux compagnons de St Denis.
Dans la chapelle de la Vierge : Dans cette chapelle se trouvent deux œuvres du sculpteur montpelliérain Auguste BAUSSAN (1829-1907) .
- La statue de la Vierge à l’Enfant : commandée dès 1868 à BAUSSAN, elle fut terminée le 24 mai 1877 et placée dans le retable de la Vierge réalisé par le marbrier marseillais CANTINI en 1879.
- Le Monument à la gloire du Curé MARTIN. Commandé à BAUSSAN en 1868, il sera terminé en 1879.ean-Etienne MARTIN (1800-1868), curé de Saint Denis de 1844 à 1868 fit, lui aussi, appel aux artistes célèbres de la région. Il commanda les décors de la coupole et du chœur et offrit, par legs, à son église une nouvelle chaire et la statue de la Vierge à l’Enfant.
La grande statue de St Denis, haute de 2,10 mètres, est due à Louis Castex, sculpteur lyonnais et elle fut bénie le 13 octobre 1929. En marbre blanc, haute de 2,20m, elle représente St Denis revêtu des ornements épiscopaux. Sa main droite tient la crosse, symbole de sa juridiction. Sa main gauche tient le livre des Evangiles ouvert sur lequel on peut lire, en latin, le texte de St Paul : « Jésus Christ est le même hier et aujourd’hui et Il le sera pour l’éternité ».
`Les orgues :
Élaboré dans l’atelier d’Aristide Cavaillé-Colé, originaire de Montpellier, les orgues furent transformées en 1853 pour leur donner plus d’effet. Les travaux ultérieurs, conduits par l’atelier Puget, n’ont pas corrigé cette première dénaturation.
Les vitraux :
Deux vitraux, « Apparition de Notre Seigneur à Marguerite-Marie ALACOQUE » et « l’Annonciation » ont été réalisés en 1879, par l’atelier Louis-Victor GESTA, de Toulouse. Le premier orne la chapelle du Sacré Cœur et le second celle de la Vierge.
La date de la pose du vitrail de la Nativité et des vitraux modernes est, pour l’instant, inconnue.
Histoire de la paroisse St Denis :
Le patronage de St Denis fut donné, dès le 12ème siècle, à une première paroisse située hors les murs, sur la colline de Montpelliéret qui domine les rives du Verdanson et où sera édifiée bien plus tard la citadelle de Vauban (aujourd'hui, le lycée Joffre). Cette paroisse était destinée originellement aux agriculteurs, mais, comme elle relevait directement de l’évêque de Maguelone, elle bénéficia de plusieurs chapelles et couvents. Sa situation hors les murs la rendait vulnérable aux attaques des bandes armées, qui proliférèrent à la fin de la Guerre de Cent Ans. Durant les guerres de religion, les hauteurs de Montpelliéret devinrent un enjeu stratégique et l’église St Denis fut en grande partie détruite, puis abandonnée. Ce n’est qu’en 1707, qu’une ordonnance de l’évêque décida la création d’une nouvelle paroisse St Denis, dont le sanctuaire allait changer d’emplacement et s’installer à l’ouest de la ville, sur l’emplacement du cimetière de la paroisse Notre-Dame des Tables.
La première église Saint-Denis s’élevait à l’emplacement de l’ancienne citadelle, actuel lycée Joffre, au quartier de Montpellieret. Bâti au XI ème, de style roman, cet édifice desservait un quartier hors les murs de petites maisons éparses, de petites exploitations et une partie minime de logements urbains.
Pendant les guerres de religions, les protestants, craignant que les catholiques n’utilisent les édifices de banlieue comme points d’appui, rasèrent les établissements hors les murs. A partir de 1561, Saint-Denis fut peu a peu dépouillée de son mobilier et détruite partiellement. Ses ruines, plus ou moins fortifiées, servirent au cours de divers engagements de 1577 à 1622, date du dernier siège de la ville par Louis XIII. La construction de la citadelle les fit disparaître.
La construction de l’église actuelle commença en 1699, sous la direction de l’architecte Daviler. Mgr de Colbert, évêque, aida de tout son pouvoir cette construction dont les travaux furent reçus le 14 avril 1702. Le bâtiment avait alors la forme d'une croix latine et n'avait pas de chapelles latérales.
En 1709 fut construit le presbytère auquel on joignit un Petit Séminaire qui devait disparaître en 1733. Dès 1730, la paroisse accueille 4000 fidèles, auxquels s'ajoutent les soldats du Cours des casernes (aujourd'hui boulevard Gambetta)
Après le départ des Oratoriens suspecté de Jansénisme, la paroisse fut confiée au clergé diocésain. La révolution ferma l’église le 1er octobre 1793. Les bâtiments et le mobilier furent achetés par des particuliers en 1795. Le curé Manen et son vicaire durent se cacher jusqu’en 1797 et reprirent leur poste, en rachetant l’église en 1801.
Plus tard, les nécessités du ministère pastoral ont imposé l’agrandissement de l’édifice : une première fois par l’abbé Cullier en 1836, une seconde fois par l’abbé Bonnal en 1895.
Ainsi, l’église Saint-Denis, pour mieux répondre aux besoins pastoraux, s’est agrandie au cours des siècles, justifiant ainsi sa vocation de « carrefour ».
Biblio. Saint-Denis de Montpellier, genèse et évolution d’une paroisse » de : Henri MICHEL, Thierry VERDIER, Jean NOUGARET, Hélène PALOUZIE, Louis SECONDY. Livre du tricentenaire, 2008.
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