Eglise Paroissiale Sainte-Marie à Mourèze

Présentation sommaire: 

L'église Sainte-Marie se situe dans le village pittoresque de Mourèze.

Situé dans le grand site du Salagou et de Mourèze, le village se situe dans le cirque dolomitique aux pierres calcaires vieilles de 160 millions d'années.

Style architectural:

Vestiges romans, gothique du XIVe, transformations au XVII°siècle.

 Photos

Description générale:

Un fragment d’autel paléochrétien servant de linteau sur une maison, témoigne d’une présence chrétienne très ancienne dans ce village. L’église est mentionnée pour la première fois en 990.
Une église romane fut construite sur une plateforme intermédiaire entre l'ancien château et le village. De cette époque elle a conservé son porche d’entrée en partie obturé par un contrefort intérieur le clocher, des fragments de murs dans sa façade nord ainsi que deux portes : l’une donnait au nord sur le castrum (entrée protégée) et l’autre s’ouvrait au sud sur l’extérieur du village. Elle n’existe plus aujourd’hui.

Passée aux mains des évêques de Lodève en 1162, la nef et le chœur furent agrandis en style gothique au XIII° et XIVe. Elle a été remaniée à de nombreuses reprises (XIV°et XVII° siècle).

On accède à l’église que par la porte nord. Dévastée fin XVIe, au cours des guerres de religion, elle a été remise en état au XVIIe siècle. Les quatre angles du monument sont munis de contreforts massifs dont un qui doit être un vestige d’une construction importante antérieure à l’église ou bien une fortification du château qui surplombait l'église.
L’église orientée à l’Est mesure 19 m de long dont 11m pour la nef, 8 m pour le chœur, 12,50m de largeur dont 8,50 m entre les piliers. Construction en appareil moyen comparable à l’église des Dominicains de Clermont l’Hérault. La nef comprend deux travées couvertes de voûtes d’arêtes du XVIIe siècle (ces deux travées ont remplacé l’unique travée du XIVe siècle) séparées par des piliers rectangulaires, adossés mais élevés devant chacune des deux portes qu’ils obstruent en partie. Entre les piliers furent aménagées des chapelles.
La voûte et les murs furent crépis dans les années 1970. Le chœur du XIVe siècle, à sept pans, comprend une abside pentagonale et une partie formant l’avant chœur. Abside et avant chœur sont couverts d’une même voûte. Il y a une clé de voûte d’où partent huit branches d’ogives prismatiques retombant sur des culots dont trois représentent des têtes d’hommes ou d’animaux. Une lierne relie la clé de voûte du chœur au sommet de l’arc triomphal. Cette clé est historiée : elle représente la main de Dieu masquant la poignée d’une épée symbole de la croix du Christ. Le chevet polygonal et ses puissants contreforts à un ou deux ressauts reposent sur le rocher.
Le clocher, situé au sud-est de la nef, prend des allures de véritable donjon avec ses trois niveaux. Il complétait le dispositif de défense du village et de protection des biens et des personnes ; il devait être plus vaste que celui que l’on peut voir actuellement.
L’église s’étendait jusqu’à la paroi du rocher qui porte le château. La paroisse possédait plusieurs chapelles annexes situées autour du village dont on trouve quelques vestiges de nos jours.

Sources : bulletins du G.R.E.C articles de Paul Taurand, ouvrages de Gaston Combarnous