Eglise Saint André de Montagnac

 

Saint André

adresse:  Place Emile Combes, 34530 Montagnac
coordonnées GPS: 
N43.480361°, E3.484123°
contact: 04 67 98 16 35  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
ouverture:  tous les jours
à savoir: 
http://catholique-pezenas.cef.fr

 

 

 

enluminure3Présentation sommaire: 

Cet ensemble a été construit entre la fin du XIIIe et la fin du XVe s. et en son temps intégré dans la ligne de remparts de la cité. L’église était placée sous le vocable de « Notre-Dame » avant de l’être sous celui de « Saint-André » que l’on priait déjà dans une des chapelles de l’église. Elle a été, tout au long de sa lente construction, le reflet de la réussite économique de la cité qui accueillait des foires importantes. Les fidèles y ont tous contribué, tant ce sanctuaire participait aux évènements de leur vie personnelle et collective. Les pierres de l’édifice et son mobilier ont été le miroir des prières, des espoirs, de l’intensité et de l’évolution de la piété populaire, de la reconnaissance des hommes et des femmes qui sont passés et qui passent encore ici.

enluminure3Style architectural:

Gothique méridional, construit sur des bases antérieures.

 enluminure3Photos

  

 

enluminure3Description générale:

Une première église à Montagnac est mentionnée dès 990 dans un cartulaire d’Agde. Au XIIIe siècle, les Marchés du vendredi accordé à la cité de Montagnac par l ‘évêque d’Agde, puis les Foires royales octroyées par le Roi de France à la suite du rattachement de la province du Languedoc à la couronne, ont entrainé un essor économique et démographique très important. L’église romane devenue trop petite fut reconstruite dans l’élan gothique septentrional sans répondre entièrement à tous les aspects de ce style venu du nord. Le souci d’accueillir de nombreux fidèles explique le plan à trois nefs, rarement utilisé dans le midi. Le même plan se rencontre à Clermont l’Hérault pour répondre à un afflux découlant là du regroupement de trois paroisses. Sa construction fut menée durant trois époques perceptibles grâce aux différences de matériaux : fin XIIIe s. et XIVe s. ; XVe s. ; fin du XVe s. Quelques chiffres permettent de donner l’ampleur de l’édifice long de 44 m sous un clocher de 50,54 m de haut alors que la partie centrale de la nef s’élève à 18,38m.

Extérieur :
Un ouvrage intégré à la ligne des remparts de la cité, fortifié à la deuxième moitié du XIVe s. pour se protéger des attaques fréquentes, comme les bandes armées du Prince Noir, dans une période de guerres incessantes entre le XIVe s. et la fin de la première partie du XVe s., éprouvante pour la population.
Le porche de l’entrée a l’air inachevé. En fait, cela est dû à la disparition d’ouvrages de défense, peut-être démolis lors des guerres de religion. Sur des colonnettes, des arcs ou voussures en forme d’ogives encadrent un tympan et les portes. Au-dessus couraient des machicoulis sortes de balcons crénelés dont le fond percé d’ouvertures permettait de surveiller le pied des fortifications et de faire pleuvoir des pierres ou des matières incendiaires sur les assaillants. D’autres éléments de défense peuvent être encore observés en faisant le tour de l’édifice : sur les contreforts à l’est, aux angles de l’église des bases d’échauguettes et sur la façade nord des meurtrières. Le clocher constituait un véritable donjon au dessus des remparts. Les salles hautes servaient en cas de siège de salle à provisions. La partie la plus haute, la flèche en forme de pyramide octogonale élevée en 1688.
Intérieur :
De style gothique méridional, elle présente une nef de grande largeur sans transept apparent, un nombre réduit de fenêtres, une abside à 7 faces qui ne comporte que 3 verrières. De gros piliers qui soutiennent les croisées d’ogives séparent la partie centrale des deux nefs latérales. Celles-ci possèdent de part et d’autre, une absidiole et des chapelles latérales. La largeur d’ensemble témoigne de l’importance de ce bourg marchand au Moyen Âge et de l’intensité de la piété et de la ferveur populaires qui l’ont dotée progressivement de statues ainsi que de divers mobiliers de culte : le maître-autel du XVIIIe s., entouré dans le chœur de stalles en bois de noyer de 1845, la chaire du XVIIIe s., et différentes œuvres sculptées (Christ de pitié du XVe s., saint Pierre du XVIe s., Vierge du XVIIIe s., le tableau de la Sainte-Famille par Bestieu 1830). La tribune sur un arc en anse de panier supporte un orgue de 24 jeux construit par Puget vers 1865. Un ensemble très homogène de vitraux donne un témoignage très coloré d’un art du XIXe s., méconnu et sous estimé, avec un choix iconographique autour de la Vierge et de saint André, des évangélistes d’autres saints plus récents.