Cathédrale saint Etienne d'Agde
adresse: | Rue Hôtel du Cheval Blanc |
coordonnées GPS: |
N43.313889°, E3.469167° |
contact: | 04 67 94 12 79 |
ouverture: | mettre ici les informations concernant l'ouverture de l'édifice |
visites guidées: | mettre ici les informations concernant les visites; sinon effacer cette ligne |
à savoir: |
mettre ici toute information pratique complémentaire: lieu de parking, accès handicapé, spectacle, crypte, cloitre,.... |
Présentation sommaire:
L’église actuelle en remplace une plus ancienne, au sein d’un ensemble épiscopal. Il comportait un cloître au Sud, la cathédrale et, au Nord, une église paroissiale dédiée à Marie.
Édifiée en pierre volcanique, au XIIe siècle, en limite de la cité d’origine phocéenne, elle a été fortifiée, comme élément des remparts. Le clocher surélevé au XIVe siècle servait de donjon.
Les chanoines, plus nombreux au XVIIe siècle, aménagèrent un retable côté occidental, déplacé dans le chœur au XIXe siècle.
L’évêché fut supprimé par la Révolution ; le cloître et l’église paroissiale vendus comme « Biens Nationaux ».
Les orgues, de Théodore PUGET, datent du XXe siècle.
Style architectural:
Roman et Retable Baroque
Photos
Description générale:
La cité d’AGDE, sur un ilot volcanique au bord de l’Hérault, a été, dès l’origine phocéenne, un port actif avec la Grèce.
La christianisation, au Ve siècle a vu s’édifier un ensemble épiscopal aujourd’hui disparu. La cathédrale, construite en basalte, comme élément des remparts le long de l’Hérault, présente l’aspect d’une forteresse. L’ajout des mâchicoulis a confirmé sa fonction défensive, affirmant le pouvoir temporel de l’Évêque, à côté de sa mission religieuse. Il devait contribuer à la protection de la population agathoise contre des incursions ennemies, principalement celles qui sillonnaient la méditerranée à la recherche d'esclaves.
La guerre de 100 ans (1337-1453), une période d'insécurité, obligea à terminer l'édifice avec une tour-clocher, formidable donjon qui culmine à 35 mètres de hauteur
On peut distinguer sur les pierres de nombreuses "marques de tacherons".
Ce monument de Basalte est devenu l’emblème de la ville.
On pénètre dans la Cathédrale par la chapelle de Notre-Dame-de-Lourdes, aménagée au XIXe siècle avec les restes du cloître canonial, dont on peut remarquer la trace dans les arcades de la partie Sud du mur. Le sol est recouvert par des dalles provenant de la toiture du XIIe siècle.
La nef unique à six travées, est couverte par une voute en berceau légèrement brisé. Elle s’achève sur un chœur à chevet plat, prolongé par deux chapelles latérales, comme un transept. Par rapport à la nef, cette partie présente un léger désaxement imposé par le tracé de la rue dans un cadastre antique. On trouve à l'intérieur de l’édifice l’expression d’une grande austérité due à la pierre nue de couleur sombre. Mais l'élancement des arcatures qui rythment les murs et la hauteur des voûtes romanes, rappellent que cette « forteresse » est avant tout un lieu « sacré », une élévation pour les liturgies, encore célébrées de nos jours.
Les fenêtres, étroites à l’origine, ont été élargies au XVIIIe siècle pour « éclairer » la nef.
Le magnifique retable baroque du XVIIe siècle, installé d’abord sur le mur occidental, fut placé dans le chœur au XIXe siècle, après la suppression de l’évêché.
Le grand tableau central, de style classique, représente la lapidation de St Etienne, le premier diacre, patron de la cathédrale. Il est encore représenté, à gauche, en statue de marbre, avec la palme du martyr et une pierre de sa lapidation. À droite, un autre diacre, Saint Laurent, martyrisé sur un gril.
L'autel est un chef d’œuvre de marbrier avec une merveilleuse palette de différents types de marbres. : du noir, du blanc, de l'ambré et surtout le marbre veiné de rouge provenant du Caunes Minervois.
L'orgue, commandé en 1901 à Théodore Puget, était destiné à l'origine à la salle de musique du château Laurens ; il sera donné à la cathédrale. L'instrument a été entièrement reconstruit en 1989 et 1991, les boiseries d'origine ont été repeintes en imitant du marbre vert, ainsi que des moulures dorées à l'or fin. Riche de 29 jeux et 2000 tuyaux, il est excellent pour la musique baroque.