Chapelle des Pénitents Bleus à Béziers

 

 

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adresse:  Rue du Quatre Septembre, 34500 Béziers
ouverture: tous les jours de 8h à 19h,  sauf le dimanche.
à savoir:  accès piétons uniquement


Parking conseillé : Place Jean Jaurès, ou La Madeleine

 

 

enluminure3Présentation sommaire: 


Chapelle des Cordeliers (XIVème - XVème siècles), confiée aux Pénitents bleus après la Révolution. Construction gothique avec une très belle porte de style flamboyant rare en Languedoc. Le chœur et plusieurs travées furent détruits au XIXème siècle, en même temps que les remparts auxquels elle était adossée. Après cette démolition, on ferma la nef réduite par un mur sur lequel une remarquable peinture en trompe l’œil figure un retable en forme d’architecture classique. Après avoir servi de lieu de réunion des représentants des trois Ordres (Clergé, Noblesse, Tiers État) pour la rédaction du cahier des doléances, la chapelle fut vendue puis rachetée et confiée à la Confrérie des Pénitents bleus. Actuellement elle est rattachée à la paroisse du centre ville.

enluminure3Style architectural:.

Gothique XIVe, Flamboyant XVe siècle

 enluminure3Photos

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enluminure3Description générale:

La chapelle des Franciscains Cordeliers date du XIVe et XVe siècles. Le premier couvent des Cordeliers (une congrégation des Franciscains) s'installa à Béziers, hors les murs, probablement au XIIIe siècle. Lors de l'invasion du Prince Noir, en 1355, ce couvent fut ruiné. Rebâti et réparé, il fut démoli à nouveau en 1420-1421 lors d'un épisode de guerre civile. Le calme rétabli, les anciens couvents détruits furent rétablis, pour la plupart, à l'intérieur de la ville. Le couvent des Cordeliers fut reconstruit en 1423. Ils furent remplacés par les Récollets en 1608, un ordre franciscain plus austère. Après avoir servi de lieu de réunion des représentants des trois ordres (Clergé, Noblesse, Tiers État) pour la rédaction du cahier des doléances, la chapelle fut vendue puis rachetée et confiée à la Confrérie des Pénitents bleus. Une voûte qui s’était effondrée au XVIe siècle fut reconstruite avec l’aide de la Ville. C’est en hommage aux Consuls que la clé de voûte porte les armoiries de la Cité. Sur la clé de la dernière travée se trouve l’emblème des Franciscains, les “Conformités”, deux bras qui s’entrecroisent devant une croix, celui du Christ et celui de François stigmatisé ; les deux bras se différencient par le fait que l’un sort d’une bure tandis que l’autre est nu. La corde nouée, ceinture de la robe de ces religieux, complète ce symbole des Franciscains. Les traces de peinture que l'on peut voir sur les murs de la nef datent du XVIIe siècle, quand on tenta de «baroquiser » l’apparence de l’intérieur. Après la vente à la Révolution, la chapelle fut amputée du chœur et des premières travées, pour y construire des logements. En même temps, furent détruits une partie des remparts auxquels elle était adossée. Après cette démolition, on ferma la nef par un mur La partie encore existante de l'église fut rachetée et rendue au culte en 1839 par le curé de la Madeleine. L'entrée se trouve au sud. Deux portes géminées s'ouvrent sous des arcs très surbaissés. Les piédroits et le trumeau sont garnis de trois niches privées de leurs statues. Ces niches sont supportées par des personnages. Une quatrième niche surmonte le portail, au tympan, dans l'axe du trumeau. Le tout est abrité sous une voussure en arc brisé et surmontée d'un gâble avec grand fleuron terminal et crochets à feuillages très découpés. De hauts pinacles encadrent l'entrée et s'élèvent jusqu'au niveau du fleuron central. La façade occidentale est occupée par une rosace constituée d'un quatre-feuilles central d'où partent douze rayons divergents qui se relient au pourtour par des polylobes. La tour-clocher s'articule en oblique sur le mur de fond. Elle semble antérieure au reste de la construction. A l'est du clocher est accolée une tourelle d'escalier carrée à la base, octogonale à la partie supérieure. On découvre sur le mur qui ferme la nef un impressionnant décor en trompe-l’œil du XIXe qui figure un retable en forme d’architecture classique. Il représente la mort de saint Jérôme et, en second plan, la cathédrale Saint-Nazaire. Ce trompe-l’œil est flanqué à droite par saint Pierre et à gauche par saint Paul. Sur la gauche, on peut voir, de la même époque, une représentation pittoresque de la barque des Saintes-Maries-de-la-Mer et de sainte-Sara. Au sommet du fronton, on a représenté un Dieu le Père de façon assez naïve. Dans la chapelle Nord un tableau de Coustou représente saint François de Salles prêchant devant le Roi Henri IV. Un autre tableau présente saint François-Régis, un jésuite qui a évangélisé le Vivarais au XVIIe siècle. On reconnaîtra en arrière plan, la cathédrale Saint-Nazaire de Béziers, pour rappeler que ce saint a fait ses études à Béziers, au collège royal (l’actuel Lycée Henri IV). L’immense maquette de bateau suspendue en avant du mur du fond, est un ex-voto exécuté entre 1780 et 1810. C’est la reproduction très précise d'une canonnière commandée par Louis XVI pour les États du Languedoc, navire de guerre qui patrouillait le long des côtes du Biterrois, pour décourager les pirates barbaresques. Au XXe siècle, la chapelle est devenue une annexe de la paroisse de la Madeleine. Actuellement elle est rattachée à la Paroisse du centre ville.

Ressources : Office du tourisme de Béziers – Base Mérimée.