Chapelle des Pénitents Lunel

Penitents2

adresse:  70 rue Henry de Bornier 34400 Lunel 
coordonnées GPS: 
43° 40' 24.28N  4° 08' 05.85E
contact: 04 67 71 01 48 
ouverture: Messes le samedi à 18h30
visites guidées:  Sur demande
à savoir: Journées Portes ouvertes une fois par mois. http://paroisselunel.free.fr

 


enluminure3Présentation sommaire: 

La chapelle des Pénitents de Lunel fut fondée par les Carmes, ordre mendiant né sur le Mont Carmel. A la chute du Royaume latin de Jérusalem en 1187, les Carmes furent contraints de rejoindre l’Occident. Le seigneur de Lunel, Raymond Gaucelm, les invita à fonder un couvent au XIIIe siècle. La chapelle et le couvent des Carmes subirent des dommages aux XIVe, XVIe et XVIIe siècles. Le roi Louis XIII leur permit en 1632 de reconstruire leurs bâtiments en utilisant les matériaux de la citadelle ainsi que les portes et fenêtres du temple protestant de Lunel. Devenus biens nationaux en 1791, la chapelle et le couvent furent vendus par adjudication à un négociant de Lunel qui revendit l’ensemble en 1803 à une société par actions, les Pénitents blancs de Lunel.

enluminure3Style architectural:

 Roman, Gothique.

 enluminure3Photos

Intérieur Pénitents Vitrail 

 

enluminure3Description générale:

A l’extérieur de la chapelle, au niveau de l’abside, surplombe un ancien clocher appelé « tour de guet ». Un escalier à vis, toujours visible, permettait d’accéder à la cloche. Cette tour-clocher daterait du XIVe siècle. Au pied de cette tour subsiste le seul vestige de la première enceinte des remparts du XIIe siècle.
Au XIXe siècle, les Pénitents de Lunel n’eurent de cesse de restaurer et embellir la chapelle. Leur saint patron, saint Jean Baptiste, et la colombe symbole du Saint Esprit y sont maintes fois représentés.
A l’intérieur, la nef et les bas côtés ont été restaurés en 2015.
Les chapelles du bas côté nord, de style gothique, dateraient du XIVe siècle. On peut y voir deux culots, l’un à motif végétal et l’autre représentant un personnage accroupi. Derrière la chaux qui recouvrait les murs, des ouvertures abritaient autrefois des vitraux ainsi qu’une porte en accolade. La clef de voute de la quatrième chapelle porte la date 1612 ainsi que la devise du révérend père carme Frolon.
Le bas côté sud est difficilement datable en l’absence de décor. Toutefois la restauration a permis de mettre à jour dans la première chapelle un tabernacle, un bénitier ainsi qu’un écusson à la clef de voute.
L’axe nef-chœur n’est pas aligné. Cela pourrait s’expliquer par le fait que la chapelle s’appuie sur la seule partie visible des remparts médiévaux de la ville. Une date, 1649, est inscrite à la clé du 2e arc doubleau de la nef.
La tribune est postérieure à 1809. C’est dans cette tribune que les Pénitents se rassemblaient. Les stalles, en bois de couleur bleu, sont de belle facture et en bon état. Sous la tribune se trouve le tambour, l’entrée de la chapelle par la rue, dont le plafond est agrémenté d’une colombe.
En 2017, les vitraux de la nef ainsi que ceux de la tribune ont été restaurés. Ils représentent sur le bas côté nord saint Pierre, la Vierge et l’Enfant, saint François d’Assise ; sur le bas côté sud saint Martin, saint Jean Baptiste et saint Antoine de Padoue. La dépose des verrières a eu pour but la remise en plomb et le remplacement des pièces de verre manquantes. Les vitraux, de la deuxième moitié du XIXe siècle, sont signés du maître-verrier Brunet de Montpellier.
Le chœur n’est pas daté exactement, il pourrait avoir été reconstruit au XVIIe siècle dans le style gothique. A l’origine, la coupole comprenait des pans percés d’ouvertures ogivales aujourd’hui cachées par des tableaux. Les peintures, de gauche à droite, représentent : le baptême du Christ par saint Jean Baptiste, la Vierge Marie tenant le Christ sur ses genoux et saint Jean Baptiste enfant, l’Adoration des Mages, saint Jean Baptiste annonçant la venue du Messie, un franciscain. Deux des tableaux sont des legs aux Pénitents signés par les donateurs. Les toiles latérales sont surmontées de gypseries représentant une colombe entourée de six têtes d’angelots dans un nuage duquel partent des rayons dorés. Le tableau de l’Adoration des Mages est coiffé d’une corniche surmontée au centre d’une tête d’angelot et d’une croix, avec de chaque côté un pot à feu. La clé de voute porte la trace d’un écusson.
Le chœur nécessitera de coûteux travaux de restauration. Les pans devraient être à nouveau ouverts afin de lui rendre sa clarté, les tableaux restaurés et les murs, recouverts de lambris au XIXe siècle, seraient à nouveau apparents afin de donner un aspect uniforme à l’ensemble de l’édifice.