Chapelle Notre Dame de Consolation

 

 

adresse:  Route de Vendres, 34500 Béziers
coordonnées GPS: 
N43.306891°, E3.228434°
contact: Gardien : Mr Gutierrez Fernando 06 24 53 80 60
ouverture: Sanctuaire marial ouvert sur demande à partir de mai, accueil famille, amis. Pique-nique possible sous la pinède ou abri.
Pour les locations s’adresser à l’Association de la Trinité, 6 avenue Jean Moulin, Béziers M. MAS 04 67 49 89 87
à savoir: 
4 Pèlerinages : lundi de Pâques, lundi de Pentecôte, fête de l’Assomption de la Vierge (15 août) et la fête du Rosaire. En juin, fête champêtre, avec les petits chanteurs de la Trinité qui animent la messe de 18h30. On peut s’inscrire, pour le repas, à l’école de la Trinité. 

enluminure3Présentation sommaire: 

Le sanctuaire, construit entre 1828 et 1833 sur les ruines de l’ancienne chapelle de Notre-Dame de Consolation, se trouve sur un petit plateau au sud-sud-est de Béziers, en direction de Sauvian, route de Valras, au carrefour St Martin. Le plateau domine la plaine biterroise à une altitude moyenne est de 40 m, c’est-à-dire la même que celle de la cathédrale Saint-Nazaire et Saint-Celse. On y accède par le chemin rural 139.

enluminure3Style architectural:

XIX ème siècle.

 enluminure3Photos

  

 enluminure3Description générale:

Le lieu fut occupé de longue date : nécropole gallo-romaine, chapelle.
En 1596, Louis Lepul, oncle de Charles Lepul, Viguier et Conseiller du Roi à Béziers, construisit sur sa propriété de Saint-Martin de Dividan, une chapelle dédiée à la Vierge sous le vocable de Notre-Dame de Consolation et un ermitage.
En 1609, les Minimes de Béziers reçurent de la famille Lepul chapelle et ermitage. L’humble chapelle de Consolation devint très vite une très belle église et l’ermitage, un magnifique monastère.
Lors des pestes de 1630 et 1652, les Minimes se réfugièrent, pour échapper au fléau, sur la colline de Consolation.
En 1793, la chapelle et le monastère furent vendus comme Biens Nationaux. L’église et les bâtiments annexes furent vite démolis et il n’en resta que ruines.
Notre-Dame de la Consolation renaquit en 1828 grâce à un berger, Étienne Camman, aidé de l’abbé Aurière, vicaire à Saint-Jacques de Béziers.
En 1841, le marquis de Lescure reçut de Grégoire XVI, pour Notre-Dame de Consolation, le corps du martyr saint Placide, exhumé des Catacombes romaines (actuellement sous l’autel latéral droit).
En 1853, le sanctuaire échut aux sœurs Clarisses de Béziers, par le don des héritiers de l’Abbé Aurière ; elles le cédèrent, à leur tour, en 1866, aux trois fondateurs de l’école de la Trinité, les abbés Portes, Bouys et Barthès, qui reposent dans le chœur de la chapelle devant le maitre-autel (pierre gravée). Outre la tombe de ces trois prêtres, la chapelle de Consolation abrite près de 40 tombes dont celles d’Étienne Camman et de l’abbé Aurière, ainsi que celle de M. Mouret, archéologue d’Ensérune.
En 1954, (signature sur la fresque), l’abbé Itié, chapelain du sanctuaire, confia à un estonien, Nicolaï Greschny, le soin de réaliser une fresque de 80 m² dans le chœur. La fresque représente dans la partie supérieure, le couronnement de la Vierge Marie au ciel avec le Christ et toutes les légions d’anges. Plus bas et autour de la statue en bois de Notre-Dame de Consolation (ancien sanctuaire), une immense souche de vigne s’étale, avec, au bout des sarments, la tête des apôtres en médaillon. Enfin tout en bas, à portée de la main, comme une bande dessinée très coloriée, le paysage de la ville de Béziers s’étire, encadré par les montagnes du Caroux et de L’Espinouze à gauche, la mer au centre, le Canigou à droite. Dans ce cadre familier, se déroulent les travaux de la vigne tout au long de l’année, de la taille en hiver aux vendanges en automne. La prière officielle de Notre-Dame de Consolation, composée par le Chanoine Rouvier, supérieur de l’école de la Trinité (sans doute en 1955) est placée au centre du chœur. Sous la statue de la vierge court une banderole sur laquelle l’artiste a peint cette prière en occitan : « Notre-Dame de Consolation, éloignez de nos vignes les fléaux, également de nos maisons la pauvreté et de nos âmes le pêché ». Un élève des Beaux Arts de Paris, Jean Broniarski, réalisa à ce moment- là le remarquable Chemin de Croix de ce sanctuaire.
En mars 1978, fut entreprise la restauration des fresques de Nicolaï Greschny, et toute la partie centrale dut être refaite sur fausse cloison. Le fils de Nicolaï, Michaël dessina l’archange protecteur. Le mur extérieur fut protégé contre la pluie.
En 1982, s’effectua la translation sur le parvis de la chapelle du calvaire de l’ancien couvent des Franciscains de Béziers, le Christ entre Marie et Saint Jean l’évangéliste. En octobre de la même année, on restaura les façades sud et ouest du sanctuaire.
En 1983, on assista à la réfection complète du chœur et de l’avant-chœur de la chapelle.
En 1985, ce fut au tour de la nef et des bas-côtés du sanctuaire d’être refaits, et on érigea un autel de 1500 kg, en pierre brute du Lubéron.
En 1986, la chapelle fut inaugurée et l’autel-majeur consacré par Mgr Louis Boffet, évêque de Montpellier, accompagné de 20 prêtres.
Autres éléments remarquables : un tableau ancien de la Vierge au-dessus de l’autel latéral gauche (restes du retable, dans l’église de Sauvian et dans la sacristie de la cathédrale Saint-Nazaire et Saint-Celse à Béziers) ; un tableau représentant sainte Claire ; au-dessus de l’autel latéral droit, une vierge en plâtre portant l’enfant Jésus avec à ses pieds l’enfant Jésus de Prague ; une barque des Saintes-Maries-de-la-Mer ; sur l'autel latéral gauche, une Vierge romane, Notre Dame du bon espoir, enceinte, récemment donnée, de 80 kilos ; au-dessus de la porte d’entrée, une coquille Saint- Jacques, provenant de l’ancienne église.
SOURCES : Père François PENALBA - sœur Marie-Joseph, clarisse - Maurice SERRE -Notice RAMEAU de la BNF - Histoire singulière du sanctuaire nécropole Notre-Dame-de-Consolation à Béziers, Imprimerie Maury, Millau, 1993.