Collégiale Saint Jean à Pézenas

Présentation sommaire: 

L’église  des Saints Jean Baptiste et Jean l’Évangéliste,  fut construite de 1737 à 1746 sur les ruines de la chapelle des Templiers, détruite par la chute  du clocher en 1733. Conçue par Jean-Baptiste FRANQUE, le plan comporte trois nefs de trois travées ; l’abside semi-circulaire est couverte d’une voûte en cul-de-four nervé. Son chevet est plat. Sur la nef et le transept des  voûtes d’arrêtes sur doubleaux ; sur les bas-côtés et sur la croisée du transept des coupoles sur pendentifs. Des absidioles aveugles sont établies de part et d’autre du chœur. L’édifice se caractérise par la sobriété des lignes et des volumes. Décoration en marbre dont le maître-autel et la chaire. Orgue de Jean-François L’EPINE. Tableaux de Gabriel FOURNIER, Vien, Jean RAOUX. Musée d’art sacré et Trésor.

Style architectural:

Classique

 Photos

Description générale:

L’église actuelle du XVIIIe s. a remplacé celle du XIVe s. qui avait été cédée à la communauté chrétienne de Pézenas par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Dédiée aux deux Saint-Jean, elle est devenue l’église paroissiale avec le titre de Collégiale, accordé en 1600, au sein du diocèse d’Agde ; elle fut administrée par un chapitre collégial qui eut une influence considérable dans la vie religieuse, économique et politique de la cité. Après le désastre de janvier 1733, sa reconstruction de style classique, achevée en 1746, fut confiée à l’architecte avignonnais, Jean-Baptiste FRANQUE. Il s’était illustré à Beaucaire et Avignon. La façade sobre comporte deux niveaux. Les portes centrale et latérales sont surmontées de fenêtres raccordées à un fronton triangulaire. Sur les façades latérales, les murs-boutants, entre lesquelles ont pris place des maisons, contrebutent les voûtes. Construit sur plan carré, le clocher implanté latéralement, compte trois étages avec au sommet une terrasse surmontée d’un campanile en fer forgé portant une cloche.
A l’intérieur, son vaste espace, plutôt austère, est adouci par un mobilier aux lignes courbes de style rocaille et décoré de marbres polychromes. La chaire et le maître-autel sont de ROGIER maître-marbrier de Montpellier. Les autres tables sacrées, les tableaux furent installés progressivement dans le chœur ou les chapelles latérales pour constituer de vrais retables. Ainsi la chapelle Saint-Roch située à l’extrémité du transept gauche possède au-dessus de l’autel une toile attribuée à Joseph-Marie VIEN (1711-1809) encadrée de moulures de marbres polychromes. Le Saint de Montpellier, qui donne son nom à la paroisse actuelle de Pézenas, est ici représenté pansé par un ange. A proximité, dans l’absidiole située à la gauche du chœur, la chapelle de la Vierge s’organise ici autour de sa statue en marbre blanc, typiquement baroque, attribuée à Guillaume COUSTOU (1716-1777). Les colonnes de marbre de Caunes-Minervois supportent un baldaquin, inspiré par celui du Bernin à Saint Pierre de Rome.
A l’extrémité de la nef, le chœur est encadré par les statues de Saint-Jean Baptiste et Saint-Jean l’Evangéliste réalisées en grès-céramique par la maison Sirven de Toulouse (1854). L’appui de communion est en fer forgé et tôles repoussées (1827). Derrière l’autel, les boiseries et les stalles constituent un écrin de bois sorte de conque acoustique d’où peuvent encore s’élever les voix des chantres. A la droite du chœur, la chapelle de Saint-Blaise, représenté sur un grand tableau; ce Saint-Patron de Pézenas était originaire de Sébaste, dans l’ancienne Arménie, où il guérissait des maux de gorge. Chaque année lors de sa Fête le 3 février, on y bénit les gorges avec deux cierges croisés.
Sur le même modèle de décor, les chapelles latérales ont été autrefois le siège de confréries.
La première chapelle en entrant à gauche abrite les fonts baptismaux.
Au dos de la façade, une tribune supporte le grand orgue, bleu céleste et or, installé en 1759 par Jean-François L’Epine, facteur d’orgues toulousain dont la famille s’établit à Pézenas.
Ce magnifique instrument liturgique, au buffet de style Louis XV, est surmonté d’une statue de Sainte-Cécile patronne des musiciens. Il a été reconstruit par Aristide CAVAILLÉ-COLL en 1853 et a bénéficié d’une restauration, par Daniel BIROUSTE, entre 1990 et 1995.
L’entrée dans la Sacristie, pour visiter l’exposition d’Art Sacré et du Trésor, se trouve dans la chapelle de la Vierge,