Eglise de la Madeleine à Béziers

 

 

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adresse:   Place de la Madeleine, 34500 BÉZIERS
coordonnées GPS: 
N43 344848°, E3 212863°
contact:  
ouverture:

Du 1er juin au 30 septembre :

            - tous les jours de 10h 30 à 12h 30 et de 16h à 18h.

D’octobre à mars :

            - le matin de 10h à 12h, mercredi, vendredi et dimanche,   

            - l’après-midi de  14h à 16h, mercredi et vendredi

D’avril-mai :

            - le matin de 10 h à 12, mercredi, vendredi et dimanche,

            - l’après-midi de 14h 30 à 16h 30, mercredi et vendredi.

visites guidées:  
à savoir: 

Parking conseillé Place de la Madeleine.

Minibus et camping-car : accès déconseillé (rues très étroites).


enluminure3Présentation sommaire: 

L’église a été construite au XIIème siècle dans le courant primitif des basiliques romaines. Au XIVème siècle, on a élargi les fenêtres du chœur et ajouté une chapelle latérale au sud. Au XVIIIème siècle, elle a été décorée à la mode baroque par des enduits et des fausses voûtes de briques et plâtre. La restauration, à la fin du XXème siècle, lui a rendu sa belle austérité primitive. Entre la basilique Saint-Aphrodise, du premier évangélisateur de la ville et la Cathédrale Saint_Nazaire, siège du pouvoir épiscopal, La Madeleine a été l’église des Consuls et de la Cité, avec ses commerçants, ses artisans et ses professionnels libres. Elle a été le lieu des évènements les plus tragiques de l’histoire de Béziers, en particulier son incendie par l’armée de la Croisade contre les Albigeois en 1209.

enluminure3Style architectural:

 roman pour l’essentiel, ponctuellement gothique.

   enluminure3Photos  

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enluminure3Description générale:

Cette église est un pur témoin du modèle primitif des basiliques romanes : une nef et deux bas côtés, l’ensemble couvert de toiture sur charpente. La nef s’ouvre sur un chœur à cinq pans coupés, couvert par une voûte en cul de four à facettes.

Il manque certes les peintures qui devaient garnir les murs et la voûte de l’abside, mais dans son dépouillement actuel, la lisibilité du parti architectural fait de ce monument un espace pédagogique exceptionnel pour qui veut comprendre les choix des maitres d’œuvre du Moyen Âge.

Ces dispositions étaient parfaitement adaptées à sa destination, un sanctuaire où s’assemblaient les Consuls, le Vicomte et l’Évêque, notamment pour régler des questions intéressant les trois pouvoirs de la Cité. Avec des dimensions plutôt conséquentes, environ 53 mètres de long et 24 mètres de large, c’est le plus grand édifice religieux de la ville.

Deux évènements tragiques ont marqué son histoire : l’assassinat du Vicomte Trencavel en 1175 par des bourgeois de la cité (voir grand tableau au fond de l’église) et, surtout, le plus sanglant, son incendie par l’armée de la croisade des Albigeois en 1209, et l'extermination de nombreux Biterrois.

Au XIVème siècle, la travée de pseudo transept a été voûtée sur croisées d’ogive, les fenêtres du chœur agrandies pour avoir plus de clarté, une chapelle latérale construite au sud et le clocher surélevé.

Au XVIIIème siècle, l’intérieur a été entièrement « baroquisé » par des moulurations de gypseries et des voûtes d’arête en briques montées au plâtre qui avaient dénaturé son architecture moyenâgeuse et créé des poussées fragilisant la structure. Les importants travaux de restauration, terminés pour Noël 1999, lui ont restitué son puissant caractère initial.

 Les autels latéraux, la plupart du XVIIIème siècle, traduisent les orientations des piétés populaires. On remarquera par exemple : La Mort de Saint Joseph de Coustou, peintre languedocien, Saint Eutrope, Saint Charles Borromée, invoqué contre la peste… et le tableau d’un saint local, San Andiu de la Galinieiro, patron de l’Antique Confrérie des Laboureurs, consacrée aujourd’hui à la production viticole.

  Les pierres, de la molasse des Brégines (près des Neuf Écluses), lui donnent cette teinte claire si particulière. Les décors d’inspiration romaine sont visibles à l’extérieur, notamment sur les frises au premier niveau du clocher.

  Sur le chevet, les arcs romans ont été curieusement adaptés à l’agrandissement des fenêtres pour avoir plus de lumière, une « modernisation » gothicisante du XVème siècle.