Eglise Notre Dame de Pitié à Puissalicon

 

Eglise ND de Pitié

adresse:  Rue Saint Guiraud, 34480 Puissalicon 
coordonnées GPS: 
N43.457873°, E3.235820°
contact: 04 67 32 94 49, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

 

enluminure3Présentation sommaire: 

Construite en 1337, l’église paroissiale ou Notre-Dame-de-Pitié, ou de Grâce possède une nef à deux travées terminée par une abside polygonale.

enluminure3Style architectural:

Gothique du XIIIe siècle.

 enluminure3Photos

 

 

enluminure3Description générale:

La première église de Puissalicon, de type wisigothique, construite entre 700 et 750, fut détruite car trop petite lors de la construction du prieuré de Saint-Étienne de Pezan, dépendant de l’abbaye de Villemagne, dont il est fait mention dans une charte de 1170. L’église du prieuré se situait côté de la tour romane devenue son clocher. Le service religieux fut alors transféré en l'église Notre-Dame de Pitié, édifiée dans l'enceinte du manoir féodal. Le village se développa alors autour de son château féodal et l’on construisit une nouvelle église bâtie vers 1337 (en 1335, les consuls avaient commandé les deux cloches de cette nouvelle église).
L’église comporte une nef unique de deux travées voûtées d'ogives avec une abside à sept pans. Les culots recevant la retombée des voûtes d'ogives à l'intérieur de l'église sont sculptés de têtes de personnages. La clef de voûte de l'abside est sculptée de l'Agnus Dei et la face latérale d'une tête de diable. Le clocher s'ouvre à l'angle sud-ouest de la première travée de la nef. Il abrite une cloche de 1703 classée MH qui porte l'inscription suivante : « Saint Étienne priez pour nous, Jésus Christ a vaincu, Christ règne, qu'il nous défende de tout mal. P. Gor m'a faite en l'an 1703, étant consuls P. Barral, P. Andriu, P. Maurel, le parrain a été Mr Pierre d'Hemeric et la marraine Melle Marie de Ribes. »" Le portail est ébrasé de trois voussures qui retombent sur des chapiteaux sculptés de motifs végétaux. L'archivolte est surmontée par deux têtes, un homme et une femme. (source : Geneawiki)
La tour de Puissalicon s’élève à 1 km du village actuel, presque au fond d'un bassin que parcourt le fleuve Libron, au milieu du cimetière communal. C’est une tour romane du Xe siècle, d'influence lombarde, et de forme rectangulaire. Chacun des côtés mesure 4, 30 mètres de largeur pour une hauteur de 26 mètres. Cette tour fut primitivement isolée, indépendante de tout autre édifice, et il est probable qu'elle devint ensuite le clocher d’une église ogivale qui lui fut accolée. Elle comprend cinq étages séparés par des cordons de pierres noires. La base n'offre aucune décoration jusqu'au premier étage, aveugle, dont elle est séparée par une frise en dents d'engrenage, surmontée d'une large corniche qu'on remarque à près de trois mètres du sol. Les autres étages sont séparés par des cordons saillants. Au deuxième étage s’ouvrent des baies géminées partiellement murées aux arcs formés de claveaux blancs et noirs. Les deux étages supérieurs comportent ornés sur chaque façade des fenêtres triples à double ébrasement, ornées de colonnes à chapiteaux géométriques et inscrites dans des bandes lombardes. Les arcs des baies et les arcatures qui les surmontent présentent, comme au niveau précédent, des claveaux alternativement bruns et noirs. Au cinquième et dernier étage, chacune des faces est percée d'un grand oculus entouré d'un cordon de basalte et surmonté d'une frise de sept arcatures appelée Cordon de Charlemagne ainsi que d'une frise de dents d'engrenage en basalte. L’édifice est classé monument historique depuis 1852.
Le saint patron de la commune est saint Guiraud, qui naquit à Puissalicon en 1070. Il devint prieur de l'abbaye de Cassan avant d'être nommé en 1121évêque de Béziers, où il mourut le 5 novembre 1123 à Saint-Aphrodise. La légende rapporte que sa mère ne le porta que sept mois dans son sein et que, lorsqu'on lui administra le baptême, l'eau des fonts baptismaux se mit à bouillonner comme si on y avait plongé un fer rouge, prodige qui fut regardé comme le présage de la sainteté de l'enfant. Si la légende veut aussi qu'il ait été pauvre, des biographies antérieures se référant à don Vaissette estiment que plusieurs actes et chartes portant la signature Guiraud de Puissalicon, sont la preuve qu'il était de famille noble : celle des Puissalicon. Il fut inhumé à côté de saint Aphrodise et ses restes, transférés en 1259 dans le couvent des Clarisses furent l'objet d'un culte pieux jusqu'à la Révolution. Son anneau, une énorme améthyste sertie d'argent ciselé, de forme triangulaire, large de 3 cm, marqué du double écusson : le léopard et le lion, aurait eu des vertus curatives : on l'appliquait sur les yeux des enfants malades.
Un peu d’histoire A la fin du XVe siècle, la seigneurie de Puissalicon passe entre les mains de la famille de Lettes de Montpezat. L'un de ses membres, Antoine de Lettes Desprez de Montpezat, fut fait prisonnier à la bataille de Pavie au côté de François Ie dont il devint le valet de chambre. Il fut nommé gouverneur du Languedoc en 1541 avant de recevoir le bâton de maréchal en 1544. Il est enterré à Gabian où il mourut en 1544, Son frère, Jean II de Lettes, devint quant à lui évêque de Béziers de 1537 à 1543.

Le château féodal fut construit au XIe siècle à côté de l’église paroissiale. Deux grosses tours surplombent le donjon aujourd’hui en ruines. Le plan de l'édifice, dicté par la topographie, complexe, comporte des niveaux en dénivellation. Il s'organise autour de la cour sommitale. Un grand corps rectangulaire longé par une rampe cavalière, avec tour ronde, au nord. Un massif en arc de cercle du nord-ouest au sud, avec accès méridional (portail à entablement et restes de fronton ; vestiges d'un édicule en encorbellement appelé "pilori") se prolonge jusqu'à la tour ronde orientale. Sur la cour, le premier niveau offre une série d'arcades en arc brisé et dans l'angle nord, la tourelle polygonale du large escalier à vis. L'édifice présente une architecture d'ancien château fort médiéval transformé en résidence seigneuriale à la fin du 16e et au début du XVIIe siècle (source : base Momentum). Il ne reste qu’un des deux portes d’entrée de style roman. Du côté sud-ouest s’élève la chapelle du château de pur style gothique. Non loin, on voit les traces d’un carcan et les débris d’un escalier permettant au seigneur de descendre dans l’église paroissiale. Une galerie souterraine perdue en partie aujourd’hui reliait le château de Puissalicon à celui de Cazilhac.
Le château est privé, mais peut se visiter en partie lors des Journées du patrimoine en septembre.
Sources : Patrimoine histoire du Languedoc-wikipédia-archives communales- pierres vives Hérault