Eglise Saint Etienne de Valros
adresse: | Impasse de l'église, 34290 Valros |
coordonnées GPS: |
N43.419659°, E 3.368285° |
contact: | Bernadette Zoppis 06 32 66 34 76 Simone Bonnet 06 75 14 46 76 |
ouverture: | à la demande |
à savoir: | Saint Etienne le 26 décembre. |
Présentation sommaire:
L’église Saint-Etienne se trouve sur une placette dans le centre ancien de Valros. Élevée sur l’emplacement d’une première église, elle est datée de 1425 à la clé de voûte du chœur.
A l’extérieur, la façade austère est percée d’un oculus, les murs latéraux et le chevet sont épaulés par de hauts contreforts.
A l’intérieur, le plan est très simple. Dans un bel appareil de pierres de taille, une nef unique de trois travées, une abside à sept pans égaux, plus basse et plus étroite, introduite par un mur diaphragme orné d’un oculus en font un vaisseau dépouillé, éclairé surtout par les vitraux de l’abside. On note l’ajout d’une chapelle du XIXème siècle, dans le mur nord pour recevoir les fonts baptismaux.
Avec deux de ses cloches, elle est classée Monument Historique.
Style architectural:
l’église de Valros se place dans le mouvement de construction du gothique méridional, seul style dans la construction.
Photos
Description générale:
En 990, Valros est mentionné en tant que prieuré de l’abbaye bénédictine de Saint-Thibéry. Au milieu du XIIème siècle, une bulle du pape évoque une église à Valros qui devait se situer à l’emplacement de l’église actuelle. Dédiée à Saint-Étienne, elle sera reconstruite en 1425.
Après les outrages liés aux conflits entre catholiques et réformés, l’église reçoit une nouvelle consécration, comme semblent l’indiquer les croix superposées sur les piliers.
En 1698 et en 1700, deux cloches sont installées, fondues par l’ateliers de Pierre GOR, à Pézenas.
La gestion des biens de l’Eglise incombe à la Fabrique qui s’occupe aussi de ceux de la Confrérie de Saint-Étienne. Cette puissante Confrérie existe depuis des temps immémoriaux. Son impact est remis en question en 1764 lors d’un conflit de deux ans entre Consuls, représentants de l’Eglise et ceux de la Confrérie.
Longtemps, même s’il y a une maison consulaire, l’église est le lieu des rassemblements, de la diffusion des informations et des débats. Tous les actes de la vie y sont consignés. On y procèdera même à l’élection du maire en 1790.
En 1801, après la signature du Concordat, une enquête du gouvernement fait état d’une église de Valros dégradée et signale la nécessité d’une remise en état.
La Confrérie de Saint-Étienne devient la Confrérie des Pèlerins de Saint-Jacques. Elle effectue le devoir de charité et se montre très présente lors de l’épidémie de choléra qui, en août 1854, fait des ravages dans la population.
Puis, les travaux se succèdent, aussi bien en réparations qu’en embellissements.
Plus récemment, deux cloches sont classées, l’intérieur de l’église retrouve sa simplicité, tandis qu’une fresque du XVIIème siècle et le portail viennent d’être restaurés.
Concernant l’architecture, à l’extérieur, on peut noter que le contrefort d’angle du sud a été élargi à son sommet pour devenir une tour-clocher carrée avec son escalier à vis. L’étage campanaire plus tardif, est installé à cheval sur le rampant du pignon et se raccorde à la fois à la tour et à la façade.
Dans la nef, les travées reposent sur quatre piliers engagés. La porte des morts sur le mur sud s’ouvrait sur un cimetière. Entre la nef et l’abside, l’arc triomphal repose sur des colonnes rondes engagées aux chapiteaux sculptés de feuillages.
L’abside est couverte par une seule voûte rayonnante de huit branches d’ogives qui se coupent sur une clé ronde. Sur les pans tournants, cinq grandes fenêtres à lancettes éclairent l’ensemble. Financés par des familles du village, les vitraux proviennent des ateliers Mauvernay de Saint-Galmier et des ateliers Brunel et Pagès de Montpellier.
Au centre, très coloré, un majestueux Saint Étienne auréolé, est représenté avec dans une main les pierres de sa lapidation et dans l’autre, la palme du martyr. Au-dessous, en véritable catéchèse, la lapidation elle-même illustre les Actes des Apôtres. Le Christ est celui de la Confrérie des Pèlerins de Saint-Jacques.
Au fond de la dernière travée, reste un fragment de fresque dédiée aux âmes du Purgatoire, probablement début XVIIème. La grille de chœur est une belle pièce du XVIIIème siècle.
La cuve baptismale pourrait être celle de l’église primitive.
De chaque côté, sont mis en valeur, Saint Jacques Pèlerin et la Vierge à l’Enfant portée en procession lors de l’épidémie de choléra de 1854.
Sources, voir notamment :
« Valros, un voyage à travers le temps » P. DAUDET, MA. MORA, C. MURATET.
« Midi Gothique » Françoise ROBIN.