Eglise Saint-Etienne Vendres

Présentation sommaire: 

L'église paroissiale Saint-Etienne se dresse sur un replat sud du plateau du Crès, à 25 m d'altitude, surplombant le village, l'étang et la basse plaine de l'Aude. Elle est citée pour la première fois en 1210 dans l'Histoire générale du Languedoc, mais a dû s'inscrire, un siècle plus tôt, sur ce site - in terminio de Vaneris - lorque les habitants, autour de l'an mil, délaissent la localité d'Esclatian et son église dédiée à saint Baudile... En 1419 l'évêque Bertrand de Maumont l'unit au chapitre de sa cathédrale. Vendres devient alors prieuré. L'église est sous le vocable de "l'invention de saint Etienne", c''est-à-dire de la découverte au V°siècle de son tombeau. Juif helléniste de Jérusalem, premier diacre et protomartyr, Etienne a été lapidé en l'an 31. Le 3 août reste toujours la fête patronale mais n'est plus fête votive.

Style architectural:

Gothique, classique et baroque

 Photos

 Description générale:

L'église de style gothique languedocien à nef unique possède huit chapelles rayonnantes dont la voûte est à la même hauteur que la nef et le choeur   

   L'abside à sept pans possède trois baies géminées surmontées chacune de l'oculus qui accuse la naissance de l'ogive. La construction est caractéristique de la seconde moitié du XIII° siècle. Les meneaux des fenêtres ont été intégralement retaillés en 2012. Les vitraux-personnages portant  chacun dans un cartouche le nom du donateur ont été posés en 1881. Derrière l'autel, un tableau non signé représente la Cène du Seigneur (XVII°s). Jusqu'en 1676, l'église se limitait à ce choeur et à une nef d'une seule travée : dans la chapelle sud dédiée au Saint Sacrement a été mise à jour la porte d'entrée de l'église; la chapelle jouxtait alors le clocher jusqu'à sa chute le 7 janvier 1669. La toile Agonie de Jésus de L.Casals de 1868 surmonte un autel en marbre polychrome du XVII°s. La chapelle nord est dédiée à "Notre-Dame du très Saint Rosaire". L'autel est en marbre polychrome du XVII° siècle. Au-dessus, le tableau signé Dejean (1830) représente Marie entourée de saint Roch et du frère Ollier de Sérignan. Cette chapelle a été élevée sur une construction antérieure (visible de l'extérieur), seule trace d'un sancturaire roman, devant le maître autel une mosaïque vénitienne posée en 1858 recouvre le sol.                                                                                                                                                                             

 La nef et les six chapelles ont été bâties en 1676 après six ans de tractations avec le chapitre, grâce à l'insistance de l'évêque Armand de Rotondis de Biscarras. A voir à l'extérieur la porte sud de style classique. Une "porte des morts" ouverte dans la dernière travée nord a éré murée en 1854 lorsque fut bâti le retable en l'honneur de St Roch. La façade ouest possède pour éclairage une "petite rose" dont les évêques Joseph Bruno de Baussset de Roquefort et Aymard Claude de Nicolaï en visite pastorale respectivement en 1710 et 1772 demandaient l'agrandissement : en son centre un pélican symbole de l'eucharistie.  Les chapelles possèdent des retables constitiués à l'origine de grands tableaux de peinture et soutenus par des colonnes torses en bois peint et chapiteaux corinthiens; des rameaux de vigne et grappes de raisin entourent le fût et sont caractéristiques du baroque languedocien. Dans la dernière travée sud, la chapelle du Sacré-Coeur, primitivement sous le vocable de la Miséricorde, possède des colonnes en marbre de Saint-Pons. Peu avant la Révolution, elle fut dédiée à la Sainte Famille (tableau-ciel du retable du XVIII°s), puis devint au XIX° siècle, la chapelle des Pénitents Bleus: le vitrail de 1890 porte les initiales de Saint-Jérôme (S.J). Dans la chapelle dédiée à saint Joseph, face à l'entrée sud, l'autel en marbre polychrome est surmonté d'une toile représentant saint Joseph "patron de la bonne mort" de 1858. La chaire de 1679 est l'oeuvre d'un menuisier de Vendres: Pierre Poussines (1645-1690).  La voûte en brique, la mosaïque au sol ont été exécutées en 1857 en même temps que l'ouverture de la porte ouest d'inspiration gothique. La création du parvis a alors nécessité la destruction de quatre maisons. La statue de Notre-Dame a été offerte par le sous-préfet en 1856, suite à la proclamation en 1854 du dogme de l'immaculée Conception. Le clocher rebâti en 1696 - voir l'inscription à l'extérieur- a subi les outrages du cyclone du 17 septembre 1921 qui l'a privé de ses gargouilles et ornements supérieurs de la balustrade. Il possède deux cloches baptisées en 1821: Marie-Sauveterre et Saint-Etienne. La troisième d'époque Renaissance a réintégré le clocher en 2001, car depuis 1717 elle servait de timbre à l'horloge sur le beffroi de la mairie. Elle fut fondue en l'honneur et la gloire de Notre Seigneur Jésus-Christ:  XPS VINCIT. XPS REGNAT. XPS IMPERAT. XPS AB OMNI MALO NOS DEFENDAT  ( CHRIST triomphe, CHRIST règne, CHRIST commande. Que le CHRIST nous défende de tout mal).