Eglise Saint Laurent de Magalas

 

Eglise St Laurent

adresse:  Rue Saint Laurent, 34480 Magalas 
coordonnées GPS: 
N43.472036°, E3.222268°
contact: 04 67 32 94 49, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.l
ouverture:  

 

 

 

enluminure3Présentation sommaire: 

Église partiellement romane,  restaurée en 1973 ; l’arc triomphal a été entièrement refait en 1974.

enluminure3Style architectural:

Roman languedocien. Construite dans la seconde moitié du XIIème, elle subit des transformations aux XVème, XVIIème, XIXème et XXème siècles.

 enluminure3Photos

  

 enluminure3Description générale:

L’église comportait à l’origine, au XIIIème siècle, une nef unique avec une abside à l’Est. La nef voûtée en berceau brisé est divisée en cinq travées de longueurs inégales. Les doubleaux reposent sur des piles engagées. L’abside, de plan polygonal, est voûtée en cul de four divisé en sept quartiers.
Au XIVème siècle, on a ajouté au Sud, à la hauteur de la troisième travée une petite chapelle de plan carré, voûtée d’ogives. La clé centrale, ornée d’un écu chargé d’un besant, est éclairée d’une fenêtre lancéolée.
Au XVème siècle, furent ajoutées au Sud et au Nord deux chapelles qui chevauchent les deux dernières travées. Elles sont l’une et l’autre formées de deux travées d’ogives, qui reposent du côté de la nef centrale sur une pile ronde. Les clés de la chapelle Sud sont ornées, pour la partie Est, d’une Vierge à l’enfant et pour la partie Ouest d’un écu illisible. Les clés de la chapelle Nord sont ornées pour la partie Est d’un relief qui semble représenter saint Roch et à l’Ouest, d’une rosace à six pétales. Aux angles deux corbeaux et un corps de femme à queue de poisson. La cuve baptismale a été installée récemment et porte l’inscription : « Jean Cabanis de Besers madonne à l’église Saint Faix en l’année 1614 ».
C’est au maître verrier Milon qu’a été confié le soin de placer les vitraux dans toutes les verrières. Les deux grands vitraux de la chapelle Sud de la Vierge illustrent la prophétie d’Isaïe (chap. 11, versets 1 à 10), la paix apportée par le Messie. Les deux grands vitraux de la chapelle du Saint-Sacrement sont l’illustration d’un texte de l’Apocalypse (chap. 20, versets 16 et suivants), qui évoque la destinée éternelle de l’Église, l’Église triomphante, et de l’humanité dans les cieux nouveaux et la terre nouvelle. L’autre vitrail représente les blasons de Magalas. Derrière le maître autel, dans l’abside au fond : le martyre de saint Laurent, patron de la paroisse. À noter la colombe de la paix près de la plaque des morts de la guerre. Le long des murs, dans la partie occidentale de l’église, court une litre noire sans trace de blason. La tribune en bois prend appui sur un arc de pierre où une imposte avec rosace semble datée du XIIIème siècle.
L’église présente un beau porche en plein cintre édifié en pierre de taille de belle facture assemblée en grand appareil. Les doubles colonnettes géminées qui soutiennent le porche portent des chapiteaux dont trois sont manifestement réemployés. Ce porche roman est surmonté d’une corniche de pierre en forte saillie. Il abrite un sobre portail composé de piédroits à impostes supportant une archivolte à triple voussure.
Cette église servit de chapelle au château qui se dressait alors au sommet du village. Au XIVème siècle, c’était un prieuré-cure qui dépendait du trésorier de Béziers. À l’extérieur, dans le mur Nord, ont été fixées deux inscriptions obituaires dont l’une, datée de 1180, est classée monument historique. En voici la traduction : « L’an de l’incarnation du Seigneur 1180 est morte Stéphane de Seeubo, mère de Hugon, prêtre, le cinquième jour des nones de mai. Homme qui me regarde, j’ai été ce que tu es, tu seras ce que je suis. Souviens-toi de moi. Dis un Pater Noster. Qu’il soit offert à G. Capellan qui a écrit ces lignes, un lieu dans le paradis de Dieu ». Au-dessous se trouvent deux anciennes mesures en pierre.
Lors de la pose d’un nouveau dallage dans l’église furent découverts, le cippe wisigothique, l’autel romain, plusieurs caveaux, des débris d’autel et de nombreuses tegulae romaines qui permettent d’affirmer qu’il y avait là un vieux lieu de culte, on suppose une église wisigothique. En effet, le porche d’entrée à l’ouest est soutenu de part et d’autre par de grandes pierres inégalement moulurées, qui semblent avoir servi d’imposte pour un arc triomphal de cette époque (historique par l’abbé Giry avril 1974).
C’est dans cette église que fut tournée une scène du film Le petit baigneur avec Louis de Funès. Le fruit de la location a permis de faire rénover le monument. Elle fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 16 novembre 1984.