Eglise St Geniès de St Geniès des Mourgues

Présentation sommaire: 

Un premier monastère a été bâti de 1019 à 1025 en utilisant les pierres des carrières du lieu même. Cette construction fut possible grâce aux dons du seigneur Gondran, dont la fille Judith fut la première abbesse du monastère (règle de St Benoît : « ora et labora ») qui fut rattaché à l’abbaye de Maguelone.
En 1200, le comte de Toulouse donne à l’abbesse le droit de suzeraineté sur les habitants du village, signe de l’importance prise par le monastère.
L’église abbatiale, adossée au monastère, est bâtie de 1316 à 1341.
En 1622, le monastère est en partie détruit par les protestants du duc de Rohan. Il prend le rang d’abbaye sur ordre de Louis XIII ; sa restauration est ordonnée en 1636 par ce même roi, ce qui sera partiellement fait.
L'abbaye est supprimée et incorporée à celle de Gigean en 1736.
Elle sera vendue comme biens nationaux durant la Révolution.

Style architectural:

Le monument offre une suite de styles : roman du XIème siècle pour la nef aux lignes épurées ; gothique pour le choeur et les chapelles latérales dont l'ornementation s’apparente au baroque.
Chaque nouvel apport s’intégre remarquablement dans l’ensemble pour constituer une merveilleuse unité au service de la liturgie.

 Photos

Description générale:

Saint Geniès était greffier (ou notaire) au tribunal d’Arles. Il a refusé d’enregistrer les décrets par lesquels on ordonnait la punition des chrétiens et a jeté ses registres en déclarant qu’il était lui-même chrétien.
Il a été arrêté et décapité en l’an 303 après Jésus-Christ.
L’appellation » Mourgues « désigne les religieuses (de monacha en latin en passant par monja en vieil occitan et mounjo).
L’église abbatiale adossée au monastère est bâtie de 1316 à 1341.
La tour du clocher, démolie par les Huguenots, est relevée en 1841, puis surélevée de 15 m.
Sur le mur Sud, on distingue divers réemplois : frise romane, borne militaire, cadran solaire.
La porte d’entrée est surmontée d’un blason de damoiselle (car en losange et non en écu comme pour les hommes), c’est en fait celui de l’abbesse Judith.
Au-dessus du maître autel, on aperçoit les restes d’une fresque remarquable.