Photos et récits des passejades 2022

Passéjade du 7 juillet 2022 à ROQUEBRUN
Pour cette dernière passéjade avant la trêve estivale, 23 passéjaïres étaient accueillis au parking des moulins par Michel Bordenave qui nous avait déjà accompagné l’an dernier à Ceps et suscité l’envie des participants d’alors de découvrir cette année le village de Roquebrun « le Petit Nice de l’Hérault ».
Michel souhaite la bienvenue aux participants et précise qu’en effet, à Roquebrun, poussent des agrumes et du mimosa. Pendant de nombreuses années le 2° dimanche de février avait lieu la fête du Mimosa avec son corso qui attirait beaucoup de visiteurs.
Profitant du semblant de fraicheur du matin le groupe sous la conduite de Louis part à la découverte du sentier des arbousiers. Après avoir traversé le pont sur l’Orb, construit en 1870 ( avant il fallait recourir au passeur) petite halte pour la photo de départ face à la carte postale de Roquebrun avec son village en hauteur dominé par l’église Saint André et la tour, vestige de l’ancien château. Le tracé longe l’Orb vers l’amont, surplombe la base de canoë mais il faut vite s’engager sur un sentier qui va nous permettre de grimper en haut de la colline de la claretière. Sur le bas on trouve la végétation méditerranéenne Chênes verts, pistachiers, arbousiers, garrigue. Au dessus les vignes en coteaux avec notamment du carignan, grenache, syrah, mourvèdre, vermantino .. poussant essentiellement sur des terrains schisteux. Belle vue du sommet de la colline, d’un côté la vallée de l’orb avec en fond le caroux et Cebenna, la femme allongée, de l’autre la vallée du rieuberlou où Brl envisageait de réaliser un barrage pour l’irrigation, projet abandonné. Le retour se fait à travers les vignes en se rapprochant de l’orb et on a la surprise de longer un enclos avec des taureaux camargue avant de retrouver l’entrée de Roquebrun. Accueil au moment de l’apéro par Michel Claparède viticulteur au Prieuré de Saint André qui nous reçoit dans son caveau pour nous faire déguster ses excellents vins blancs, rosés et rouges accompagnés par les cakes d’Anne Marie. Sur Roquebrun, on trouve des vins de table, et les appellations coteaux du Languedoc, Saint Chinian et Roquebrun Saint Chinian.
La fraicheur du moulin à l’huile et sa belle salle voutée nous attend pour le repas après l’Angélus.
Après- midi, découverte du beau village perché de Roquebrun sous la conduite de Michel Bordenave.

De la place de la mairie, la route actuelle n’existait pas car il y avait un cimetière et il fallait grimper par la petite rue sous les fenêtres de l’ancien rempart. Sur le plat Jean Noël, correspondant Midi Libre nous attend pour prendre une photo et au passage nous montre dans sa maison, ancien relais, un abreuvoir pour les chevaux.

Le chemin monte encore dans les ruelles médiévales jusqu’à la place de l’église. Au passage on peut voir un ancien four banal aujourd’hui privé. De la place belle vue en contrebas sur l’orb et le pont , la plage avec la digue qui permet d’alimenter par un béal les moulins à huile, blé et celui où étaient tissées les fibres des genets sauvages et côté montagne la tour carolingienne vestige du château au pied duquel a été crée le jardin méditerranéen.

L‘église dédiée à Saint André des XII° et XIV° s. a été construite en pleine période romane et était à l’époque la chapelle castrale. En bas du village avait été construite l’église Saint Jean détruite par une inondation et la chapelle castrale fut agrandie. Au XIX° S. l’intérieur est modifié et la charpente en bois cède la place à une voute avec arc ogival. A noter que l’église est orné avec les marbres incarnat, blancs, gris et verts des carrières de Roquebrun, notamment le baptistère en marbre vert sur lequel Louis a été baptisé il y a quelques années.
Le retour vers les moulins se fait en descendant côté route et ruisseau de Laurenque où se trouve la fontaine intermittente, un ancien puits sarrazin. On passe sous un porche et une maison toute en hauteur recrépie à l’ancienne au genéts.
En résumé une belle journée dans ce très beau village. Merci à Michel pour son accueil et sa disponibilité.

PASSEJADE DU 9 JUIN 2022 à MEZE

Ce sont près de 40 personnes qui se sont retrouvées à 8h30 sur le parking des Tonneliers à proximité du port de Mèze. Cette passèjade plusieurs fois annulées en raison du covid était un hommage en mémoire de Claude VERAN qui l’avait proposé.
MEZE est une ville fondée par les Phocéens au VI° siècle avant J.C. au bord de l’étang de Thau face à SETE. Ses armes sont un blason d’azur avec un agneau pascal argenté tenant une longue croix sur laquelle est fixée un oriflamme doré orné d’une croix rouge.
Accueillis par Bernadette, Hervé et Louis qui avaient repris le flambeau, la troupe s’est mise en route sous la conduite de jean Paul DARDE, viticulteur au domaine des YEUSES à Mèze. Après avoir longé l’étang de Thau puis passé devant l’écosite de Mèze, ( station de lagunage qui abrite un centre de recherches et a une vocation pédagogique actuellement en travaux et n’a pu être visité comme cela avait été envisagé), la marche nous a conduit à l’intérieur des terres entre vignes et champs de céréales jusqu’au domaine des YEUSES avant de retourner vers Mèze par un autre chemin jusqu’à l’écosite et le parking des tonneliers. Le tout avec un vent assez fort qui nécessitait par moments de se couvrir.
Les repas ont été mis dans la voiture d’Hervé pour les amener aux Pénitents que nous avons rejoints à pied pour le repas dans la cour ombragée où plusieurs personnes nous ont rejoint et où nous avons été accueillis par Anne Marie BOUISSET.
Après avoir récité l’Angélus place à l’apéro avec le bon vin blanc frais offert par Jean Paul avec pour les amateurs une dégustation de bonnes huitres de l’étang de Thau, puis au repas tiré du sac.
La première visite de l’après -midi était pour la chapelle mitoyenne des Pénitents sous la conduite de Michel PY, membre de l’association des amis de celle-ci qui œuvre inlassablement pour sa rénovation. Elle domine l’étang telle une sentinelle avec le port de pêche à ses pieds. Construite sur le site d’un temple grec antique en 1147, on a retrouvé à ses abords les plus anciennes traces d’occupation. En 1602 l’évêque d’Agde donne l’édifice à la confrérie des Pénitents de MEZE. Des travaux de reconstruction et agrandissement. Subsistent du 1° édifice les 2 dernières travées des murs de la nef ainsi que l’abside dite « en cul de four ». L’édifice s’étant détérioré, des travaux ont été entrepris par l’association qui l’été pour financer ceux-c i y organise des expositions et des concerts. Après l’intérieur, un petit coup d’œil sur l’extérieur côté étang pour visualiser celui-ci et admirer la belle vue sur l’étang et la montagne de SETE.
Des Pénitents à travers les petites rues de Mèze nous avons cheminé en passant devant l’Hôtel de ville puis les Halles jusqu’à l’église Saint Hilaire où Michèle VERAN nous a rejoint et le Père JEAN GABRIEL nous parla de Saint Hilaire et de cet édifice, beau vaisseau de style gothique languedocien des XIV et XV° siècles. Saint Hilaire (315-367) fut le 1°évêque de Poitiers. Théologien et docteur de l’église, il fut un ardent défenseur de l’orthodoxie Nicéenne face à l’Arianisme. L’église fut reconstruite au XV° S .sur le site d’une ancienne église. Nef unique de 4 travées avec 4 chapelles des XV et XVII° s. Chevet à 7 pans voûté d’ogives. La clef d’ogive de l’abside est orné d’une représentation de Saint Pierre en majesté avec tiare et les clefs. Attenant aux fortifications de la cité, le clocher a plusieurs fois joué un rôle de défense lors des combats que connut la ville.
Après les explications du Père, nous avons continué notre cheminement avec Noë commencé à Lunel-vieil (texte et méditation) puis chanté le « Je vous salue MARIE » avant de retourner aux voitures.
De là nous nous sommes retrouvés autour de Michèle pour un hommage autour de la tombe de notre ami Claude VERAN au cimetière de Loupian.
Une belle journée riche en amitié et un grand merci à tous ceux qui ont permis sa réussite.

A 8h30 , un beau soleil ,nous a permis d'accueillir nos amis venus nombreux et des terres éloignées des hauts cantons de l'Hérault, sur le parvis de l'église autour d'une collation; moment bien agréable pour faire connaissance ou se retrouver...

Puis quelques explications dans l'église St Vincent de Saragosse par Jean-Louis Girard qui par son érudition nous a permis de retrouver les éléments architecturaux de notre belle église romane avec notamment sous la tour-clocher 2 sarcophages de l'époque wisigothique retrouvés lors du déplacement du cimetière. Ce sont des antiquités fort rares et précieuses.

Enfin la bénédiction par le père Claude et son envoi à travers des mots chargés d'Espérance, et nous partons avec nos sacs à dos!

De la tour de Farges située sur une petite colline, on peut apercevoir les étangs et les tours de la Grande Motte. Brève explication,( à partir des mûriers qui bordent une allée) sur l'élevage des vers à soie,référence à notre enfance (cf: le ver dans son cocon apporté dans une boîte en carton à notre maîtresse!!) et les magnaneries, nombreuses dans notre région.

Nous entamons ensuite notre marche dans les sous-bois ou le long des vignes avec un arrêt pour faire sortir de leur pâture les toros ou vachettes de la manade Rambier; certains retrouvent même le patois de leur enfance pour les appeler!!

Halte botanique toujours très intéressante, commentée par Jo Brémond auprès du domaine de Nabrigas, son puits avec la noria.

A midi, Béatrice Biard nous apporte pour une dégustation fraîche différents muscats primés, très appréciés par nos marcheurs .C'est donc dans une ambiance gaie que les repas furent tirés du sac à la manade Rambier, sous les pins centenaires .Nous avons eu le plaisir d'accueillir le Père Claude et le Père Charles-Edouard pour ce moment d'échanges, de partage et d'amitié !

Ensuite, Luc Dumas , nous a transmis sa passion sur le monde de "la bouvine",. Questions-réponses , moment de partage passionnant...

A 14h30, nous reprenons notre route en empruntant la voie domitienne , et Jean-Loup Roca nous a fait un exposé fort instructif sur le canal du Bas-Rhône et Philippe Lamour. Beaucoup d'entre nous ignoraient la révolution qu'apporta ce canal , il y a 50 ans environ pour notre Midi chaud et aride!!!

Petit détour sur une carrière ignorée de tous, leçon sur les plissements pyrénéens et la mélasse...

Jean-Louis Girard nous a fait un exposé ensuite sur la croix de Monteils et sur ce village totalement disparu...!!Mais la croix est toujours vénérée pour ses guérisons de maladies de peau infantiles..

Vint ensuite, à quelques encablures de là, une leçon sur le télégraphe Chappe, et ses techniques d'avant-garde: vraiment une explication passionnante!

Puis JL Roca nous a fait tout l'historique devant les grilles de la Tour de Farges de la famille Sabatier d'Espeyran , ouverts au monde des Arts et qui a su généreusement soutenir ces milieux-là, en léguant nombre de biens à l'Etat. ...

Notre journée se termina par la visite du caveau de la Tour de Farges, dégustation à nouveau d'un délicieux muscat !

Notre petit coin de France a, ainsi nous l'espérons, séduit la plupart de nos chers marcheurs!! 

Pour la PRTL, Gilles et Dominique Escard